Une soirée pour découvrir les petits habitants de l’école
En 2015, une importante colonie de chauves-souris de l’espèce "Grand murin" est localisée dans les combles de l’école publique de Brion. Chaque année, de mai à août, ce sont plus de 300 femelles qui y reviennent pour mettre bas et élever les petits.
Sollicités dès cette découverte, le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine et la LPO Anjou signent une convention avec la mairie et l’école afin d’améliorer la cohabitation entre ces petits mammifères volants et les élèves. Divers aménagements ont ainsi été réalisés pour améliorer l’accueil de la colonie : création d’un plancher pour isoler les animaux, installation d’une trappe de visite pour nettoyer le guano accumulé. Un suivi annuel des effectifs est réalisé tous les ans avec la LPO Anjou. En 2021, la colonie a atteint près de 570 femelles, contre 315 cette année.
Mardi 27 juin dernier, le Parc Loire-Anjou-Touraine et l’école de Brion ont organisé une soirée de comptage. L’occasion pour la trentaine de participants de découvrir les différentes espèces présentes sur le territoire, leur cycle de vie, leur fragilité et les enjeux de leur préservation. Les légendes et croyances ont également été abordées. De quoi balayer les préjugés. À la tombée de la nuit, une caméra infra-rouge a été installée, permettant d’observer les animaux sortir de leur gîte, en toute discrétion.
Le Parc Loire-Anjou-Touraine, terre d’accueil
Grâce à ses kilomètres de galeries souterraines et nombreuses cavités troglodytiques, ses larges zones boisées, espaces bocagers et cours d’eau, le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine est un territoire propice à l’installation des chauves-souris. Sur les 36 espèces présentes en France, une vingtaine y est recensée. Outre le couvert, elles trouvent ici des lieux propices et calmes pour se reproduire, mettre et bas et élever les petits.
Bien que protégés au niveau européen et national, ces animaux sont menacés d’extinction et particulièrement vulnérables en période d’hibernation. Dans le cadre d’un plan national d’actions, le Parc et la LPO Anjou travaillent depuis 2009 à la protection de ces espèces fragiles : inventaires, conventionnement avec les propriétaires de cavités, protection physique de gîte (grille, portail, clôture) ou réaménagement…